“Les démagogues ne s’arrêteront pas à Harvard”,fulmine Claudine Gay
“Ce qui vient de se passer à Harvard est plus grand que moi”, s’est résolue l’ex-présidente de la plus prestigieuse Université nord-américaine dans un article paru dans la rubrique Opinion du New York Times du jeudi 4 janvier 2024.
Dans ce papier empreint d’indignation, l’haïtiano-américaine expose son récit le plus détaillé de ses expériences depuis l’attaque du Hamas en Israël (du 7 octobre) admettant ses fautes et ses lacunes dans sa réaction en rapport au conflit et affirmant qu’elle « est tombée dans un piège bien tendu » par les Républicains lors de l’audience à la Chambre des députés du Congrès américain sur l’antisémitisme le 5 décembre 2023.
Elle a, dans ce texte, également reconnu les accusations portées contre ses travaux universitaires mais l’essentiel de l’article est consacré à sa réprobation de la stratégie déployée par ses détracteurs pour tenter de discréditer tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
« Les critiques à son encontre ne concernaient pas une école, un dirigeant ou son travail passé, mais « une guerre plus large visant à démanteler l’opinion publique », a-t-elle déduit avant de renouveler sa foi dans les piliers de la société américaine.
« Dans les moments de tension, chacun d’entre nous doit être plus sceptique que jamais à l’égard des voix les plus fortes et les plus extrêmes de notre culture, aussi bien organisées ou bien connectées soient-elles. », exhorte celle dont le mandat à la tête de l’Université Harvard aura été l’un des plus courts, c’est-à-dire à peine six (6) mois.