Crise en Haïti: les Nations-Unies lancent un appel à l’aide de 674 millions de dollars pour des projets humanitaires
Haïti est en proie à des troubles depuis des années, avec des gangs armés prenant le contrôle de certaines parties du pays et déclenchant une violence brutale, laissant l’économie et le système de santé publique en lambeaux affirme l’organisation selon la Voix de l’Amérique.
“La détérioration de la situation sécuritaire, le quasi-effondrement des services de base, l’impact d’années de sécheresse et de catastrophes naturelles laisseront 5,5 millions d’Haïtiens extrêmement vulnérables en 2024”, indique le plan d’urgence élaboré par l’instance mondiale.
Le plan, estimé pour aider 3,6 millions de ces personnes, nécessiterait 673,8 millions de dollars pour y parvenir – un objectif ambitieux, avec des opérations humanitaires internationales chroniquement sous-financées. Il indique qu’environ 45 pour cent de la population est désormais en situation d’insécurité alimentaire, dont 250 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë.
Cela fait d’Haïti « l’un des pays au monde connaissant la pire crise alimentaire », indique le document.
Le mois dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « consterné » par la violence en Haïti, ajoutant qu’il était « difficile d’exagérer » la crise. Ces violences ont « gravement entravé l’accès aux services de base, notamment à la santé et à l’éducation, les écoles ralentissant ou étant contraintes de fermer. Près de 600 000 enfants vivent dans des zones contrôlées par les gangs », souligne le plan.
Près de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable, une situation particulièrement préoccupante dans un pays ravagé par une épidémie de choléra ces dernières années.
L’ONU a donné son feu vert au déploiement d’une force de sécurité multinationale en Haïti pour aider la police débordée à reprendre le contrôle du territoire.
Mais la mission, que le Kenya a accepté de diriger, est jusqu’ici retardée en raison de problèmes logistiques, d’une contestation judiciaire à Nairobi et d’un manque de financement.
Avec la Voix de l’Amérique