Ces Tartuffes qui donnent l’impression de défendre les droits des femmes…

Ces Tartuffes qui donnent l’impression de défendre les droits des femmes…

La référence à ce personnage de Molière ne se limite point aux prédateurs passés maîtres dans l’art de dissimuler leur indignité morale mais s’étend à leurs complices. Tous ceux qui, par complaisance, adhèrent à leurs pratiques.

Comme dans d’autres circonstances, la journée internationale des droits des femmes est l’occasion rêvée par plus d’un pour s’exhiber dans les médias, à travers les réseaux sociaux ou en participant à des événements solennels en vue d’affirmer leur attachement aux droits des femmes, voire exalter la question d’égalité entre hommes et femmes.

Le mois de commémoration des droits des femmes qui démarre chaque année le 8 mars est en réalité un rappel de la responsabilité qui incombe à la fois à l’état et aux autres secteurs de la vie nationale que cette catégorie mérite de meilleures considérations pour être à même de jouer pleinement son rôle de pivot de l’économie nationale en ayant surtout accès au crédit.

Les femmes, pour ne pas dépendre des hommes doivent avoir accès à des avantages sociaux et par-dessus tout ont besoin d’être à l’abri des agressions d’ordre psychologiques et physiques y compris la violence conjugale. Donc la promotion de leurs droits implique forcément la reconnaissance totale du sens de leur combat pour une société plus juste en passant par la mise en place de structures garantissant l’équité.

Pourtant, parmi ceux qui prennent les devants et font le plus de bruit figurent des bourreaux et leurs comparses connus pour des actes d’agressions ayant provoqué émoi et révolte au sein de la société dans un passé récent.

Tel homme d’affaires, propriétaire de média, voit défiler sur les ondes de sa station politiciens de tous bords, représentants de structures de la société civile et prétendus défenseurs de droits humains à longueur de journée sans avoir la décence de rappeler ses agissements répréhensibles envers sa compagne. Tel autre docteur (seigneur) gravit allègrement des échelons dans la fonction publique jusqu’à parvenir au rang de ‘’dignitaire’’ en dépit des dénonciations de l’une de ses victimes soutenues par un organisme de droits humains. Et, malgré le fait d’avoir été éconduit par des instances étrangères pour mauvaise conduite en tant que diplomate.

Les exemples sont nombreux pouvant illustrer les actes d’agressions tolérés ou minimisés par la société ou tout au moins ceux qui interviennent à tout bout de champ auprès de l’opinion publique. Alors que dans la majorité des cas la justice s’est révélée passive ou incapable de trancher, le corpus social a failli à jouer son rôle de vigile en infligeant au moins une condamnation morale aux indélicats.

A travers des sanctions sociales, le pays exprimerait son intolérance, sa répugnance à l’égard de ces salauds devenus de plus en plus arrogants et ingénieux dans leur indécence.

Sur fond d’élégance et de courtoisie bien entretenues ils sont capables d’éblouir les candides qui ne mettront pas beaucoup de temps à être leurs prochaines victimes car toujours très adroits, ces scélérats poussent leur outrecuidance à son extrême limite en profitant de moments comme la journée des femmes pour épater la galerie, non sans la complaisance de tous ceux qui devraient s’évertuer à faire tomber leur masque.

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