Attaque contre Wandy Charles, assassinat de Déborah Pierre…,tous “un”,tous “rien” face à l’insécurité

Attaque contre Wandy Charles, assassinat de Déborah Pierre…,tous “un”,tous “rien” face à l’insécurité

La loi des gangs armés est une pour tous. C’est un fait ! Hormis leurs « Maîtres » agissant dans l’ombre et sous couvert, aucune personne n’est épargnée de leurs exactions. Personne n’est à l’abri des balles, des cambriolages, des incendies… 

A Vivy Mitchell, le lundi 11 novembre 2024, le journaliste Wandy Charles, des membres de sa famille et un ami ont failli laisser leur peau, lorsque des hommes armés ont criblé de balles leur véhicule stationné dans le parking de leur maison. 

« Tout s’est passé tellement vite. N’était-ce ma vigilance et mon habileté, les conséquences auraient été bien plus tragiques », a déclaré, sous le choc, le Rédacteur en chef du média en ligne Vant Bèf Info (VBI). Son frère, l’ingénieur Mackenson Calixte Charles, n’a pu échapper à la fureur des malfrats. 

Grièvement blessé après avoir reçu deux projectiles, Mackenson se trouve actuellement dans un état critique en dépit du fait qu’il ait subi deux interventions chirurgicales. Un ami du journaliste, Johnny Cuivier, blessé à la hanche, continue de recevoir les soins que nécessite son cas. A l’heure qu’il est, toute la famille Charles s’est mise à couvert, abandonnant ainsi leur demeure dans cette zone où la bande criminelle à Vitelhomme Innocent impose sa cruelle puissance de feu.

Mardi 12 novembre 2024. Deborah Pierre, médecin-urologue formée à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, ayant bénéficié d’un Fellowship urologie à “Bladder Health and Reconstructive Urology Institute” à Miami sous la supervision du Dr Angelo Gousse, a été assassinée à Port-au-Prince. « En compagnie de son père, qui est aussi médecin, elle était allée récupérer quelques matériels importants dans la clinique voyant la détérioration de la situation. Au moment de quitter l’espace, à la rue Cameau, les bandits qui opéraient dans la zone ont ouvert le feu sur leur voiture. Le Dr Deborah Pierre est morte sur-le-champ tandis que son père, blessé, a été transféré à l’hôpital », rapporte un autre médecin qui travaille à quelques mètres du lieu du crime. 

Née le 25 janvier 1988, elle avait choisi, malgré les opportunités offertes ailleurs, de rester en Haïti pour servir son pays. Les balles assassines ont eu raison de l’une des premières femmes urologues d’Haïti. 

Que dire des anonymes de Solino, de Tabarre, de la Plaine du cul-de-sac… ! Ceux-là qui chaque jour côtoient l’horreur, qui font l’expérience de la mort par balle ou par le feu mais dont la voix n’est jamais entendue, le visage jamais connu. 

Hormis les « Maîtres » des gangs armés, ceux-là qui leur fournissent armes et munitions, ceux-là qui, pour des raisons politiques ou économiques, pour des raisons mystérieuses et inavouées, les manipulent, les télécommandent, les activent, désactivent, réactivent…, nous sommes tous « un », nous sommes tous « rien » face à la loi scélérate des caïds qui, à l’évidence, ont encore de beaux jours devant eux. 

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